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BLACK METAL / STONER

Confortablement installé dans la routine rassurante de la bi-polarité du vieux Monde, te voilà soudain confronté à Greyfell. Assister à un de leur concert, c’est pénétrer leur triangle. Celui formé par les trois pôles du groupe, Hommes électromagnétiques et sur-puissants. Ce triangle est donc plus que géométrique et ses pôles vont fatalement te faire perdre les pédales : tu n’as plus le choix, tu fermes les yeux, le corps suivant le mouvement imposé par le son. Perpétuel, d’avant en arrière. Stoner par évidence et non pas par mode, la musique venant de Greyfell est inspirée par d’autres lourds bestiaux comme Kyuss, Danzig, Sleep ou Om. Hypnotique, Greyfell paie aussi son tribut aux anciens Spacemen 3. L’attaque est chirurgicale, sur les instruments des trois et sur toi-même. Progressivement, les chiures colorées que forment tes paupières pressées par le marteau de basse que tu reçois des amplis en quadriphonie t’offrent un Océan en mirage. L’Océan, c’est pas le Pacifique, et le Triangle, c’est pas les Bermudes. D’accord, te voilà désorienté dans cet équilatérale où les orages contrôlent les destins de pauvres marins désoeuvrés, mais Greyfell, avec Odin de leur côté, on dit qu’ils viennent de plus loin, plus haut, la Scandinavie. Possible l’ami, car l’Océan sur lequel tu te trouves n’a rien de paisible. Il est bouillant.

GREYFELL

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